Ce devait être la nouvelle star d'Internet, the next big thing qui faisait saliver Wall Street. Mais patatras, Groupon n'ira pas en Bourse de sitôt. Ce site américain, qui offre aux internautes la possibilité de commander des produits à prix cassés grâce à un système d'achat groupé (façon «Groupons-nous et demain»), a remis à plus tard ses plans faramineux d'entrée en Bourse. Après avoir levé 950 millions de dollars (675 millions d'euros) en janvier auprès de capitaux risqueurs - une somme déjà énorme -, Groupon espérait en effet obtenir sur le marché entre 750 millions et 1 milliard de dollars de plus sur la base d'une valorisation pouvant aller jusqu'à… 20 milliards d'après les analystes les plus cocaïnés. Mais selon le Wall Street Journal, le site internet a décidé de «réévaluer le calendrier» de l'opération et a d'ores et déjà annulé sa tournée des investisseurs qui était prévue la semaine prochaine. La faute à «la volatilité du marché».
Groupon a raté le bon créneau qui a notamment permis au réseau social LinkedIn de réussir son entrée en Bourse en mai. Car la radio sur Internet Pandora, qui a tenté cet été sa chance à Wall Street, a vu son cours plonger du jour au lendemain. Du coup, une autre start-up vedette, Zynga (qui propose des jeux sur Facebook), a, elle aussi, reporté son IPO (entrée en Bourse). La crise économique est passée par là, n’épargnant pas les valeurs internet. Mais elle n’explique pas tout.
Groupon a été rappelé à l’