Le géant américain Coca-Cola s'est à son tour lancé jeudi dans une bataille contre le plan anti-déficit du gouvernement, en suspendant un investissement de 17 millions d'euros en France en réponse au projet de taxe sur les boissons à sucres ajoutés dévoilé fin août.
Après être parvenu à des compromis avec les parlementaires sur la hausse de la TVA sur les billets d'entrée des parcs à thèmes et sur l'alourdissement de la fiscalité des plus-values immobilières, très décriés, le gouvernement va donc devoir affronter un nouveau front contestataire mais Bercy a déjà répliqué en écartant tout lien entre cette décision et la mesure incriminée.
En suspendant son investissement, destiné à moderniser une ligne de production de canettes à l'usine des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), le groupe américain espère faire annuler la taxe en faisant pression sur les pouvoirs publics.
L'investissement devait être annoncé le 19 septembre, date marquant le 40e anniversaire de l'usine du sud de la France.
Il n'est pas annulé mais «doit être réévalué dans le contexte d'incertitude créé par la taxe», a précisé l'entreprise.
L'usine des Pennes-Mirabeau est l'un des cinq sites de production français de Coca-Cola Entreprise, qui fabrique et distribue les sodas mais n'appartient pas à Cola-Cola Company, le propriétaire de la formule de la célèbre boisson.
La taxe, justifiée par le gouvernement par la nécessité de lutter contre l'obésité, doit entrer en vigueur début 2012 et elle devrait rapporter 120 milli