Nicolas Sarkozy s’entretiendra vendredi à Paris avec le commissaire européen chargé de la Fiscalité pour évoquer les contours d’une taxe sur les transactions financières, qui pourrait donner lieu à une proposition de Bruxelles en octobre.
Cette proposition devrait être faite «le plus tôt possible», probablement en octobre, a affirmé jeudi le commissaire Algirdas Semeta. Elle pourrait également être abordée lors du G7 finances à Marseille ce week-end.
Selon les propositions de la Commission exposées avant l’été, cette taxe pourrait rapporter 30 milliards d’euros par an, des chiffres susceptibles d’évoluer.
La volonté de Bruxelles d’instaurer cette taxe à l’échelle européenne – un vieux serpent de mer – est intacte, malgré les turbulences sur les marchés cet été et les risques d’affaiblir l’UE en détournant l’activité financière vers des places plus accueillantes.
«J'écoute les arguments des uns des autres, mais personne n'aime être taxé. Je ne crois pas que ce soit le mauvais moment», a déclaré à des journalistes Algirdas Semeta, excluant de repousser ce projet en raison des turbulences boursières.
Pour appuyer la création de cette taxe qui fait peur au secteur financier, il a rappelé que la crise avait été causée par des «comportements à risque» et que certains étaient encore d’actualité.
En outre, la taxe à l’étude est conçue pour limiter les risques de délocalisation. Bruxelles avait lancé en juin l’idée d’une telle taxe à l’échelle européenne, dont le produit servirait