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Libération
Récit

Yahoooooooooooooooooo

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Le portail internet ne cesse de perdre du terrain, notamment face à Google et Facebook. Pour avoir échoué à le relancer, la directrice, Carol Bartz, a été éjectée.
publié le 8 septembre 2011 à 0h00

«Allô ! Vous êtes virée» : chez Yahoo, le licenciement c'est simple comme un coup de fil ! Parachutée à la tête de l'étoile déclinante d'Internet en janvier 2009, Carol Bartz en a fait l'amère expérience, mardi soir, en répondant au bourdonnement de son Blackberry. Au bout du fil, Roy Bostock, le président du conseil d'administration de Yahoo, excédé par l'incapacité de Bartz à redresser la barre après trente-deux mois aux commandes de la firme… Cette femme à poigne, réputée pour son franc-parler, n'a pas eu la même répartie («Fuck off !») que face au célèbre blogueur Michael Arrington un jour d'interview mal embouchée. Elle a juste envoyé un mail aux 13 000 salariés de Yahoo dans lequel était écrit : «Je suis très triste de vous annoncer que je viens juste de me faire virer par téléphone…» Ambiance. L'exécution de celle que l'on présentait il y a trois ans comme la «Wonderwoman», qui allait relancer le pionnier Yahoo face à la comète Google s'est jouée en quelques minutes ce week-end : les administrateurs de l'entreprise californienne ont voté à l'unanimité son départ et son remplacement provisoire par le directeur financier de l'entreprise, Tim Morse. Officiellement, ce nouveau boss par intérim a été chargé de réfléchir fissa à une «nouvelle stratégie». En attendant un autre patron providentiel. Officieusement, il aurait pour mission de préparer une vente pure et simple de Yahoo, affirmait hier The Wall Street Journal. Les finan