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Libération

Le chantage de Coca-Cola fait pschitt

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Après avoir menacé de geler un investissement de 17 millions en France pour avoir la peau de la taxe sodas, l’entreprise revient sur sa décision.
Canettes de boissons sucrées. (AFP Joel Saget)
par Christophe Alix et Simon Ganem
publié le 9 septembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 9 septembre 2011 à 7h55)

A qui le tour ? Après les défenseurs des parcs à thème et de la France des propriétaires, voici un troisième lobby, et non des moindres, qui se lance très frontalement dans la bataille contre le plan de rigueur. Devant le tollé provoqué par l'annonce de la suspension d'un investissement de 17 millions d'euros prévu dans son usine de Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), l'américain Coca-Cola est finalement revenu hier soir sur une décision catastrophique pour son image. Son président pour l'Europe, Hubert Patricot, a évoqué une «erreur de communication» et affirmé que Coca continuerait à «investir en France».

La «protestation symbolique» visait «une taxe qui sanctionne notre entreprise et stigmatise nos produits», expliquait-on en début de journée chez Coca-Cola. L'investissement n'était alors «pas annulé, mais réévalué dans le contexte d'incertitude créé par la taxe». Le numéro 1 mondial des sodas espérait ainsi influer sur le sort d'une mesure qui doit encore être discutée à l'automne au Parlement. Un chantage à l'investissement à peine voilé…

Annoncée par François Fillon, lors de la présentation du plan de rigueur le 24 août, la taxe sur les boissons à sucres ajoutés doit rapporter 120 millions d’euros. Une recette de poche si on la rapporte à l’ampleur du plan (11 mill