Menu
Libération

Crise financière : l’austérité ou «l’économie vaudou»

Article réservé aux abonnés
publié le 13 septembre 2011 à 0h00

Comme prévu la crise financière de 2008 a débouché sur une crise des finances publiques.

Les «marchés» sont inquiets devant la croissance des dettes publiques et les Etats, en particulier la France, craignent de perdre le triple A décerné par les agences de notation, lorsqu’ils l’ont encore. Cette perte amènerait une augmentation de la prime de risque sur les titres publics et aggraverait les problèmes de financement.

Pour faire face, les Etats se tournent vers l’austérité budgétaire. Le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie et bien sûr la Grèce ont mis en œuvre des plans drastiques de compression du déficit et surtout des dépenses publiques. Par comparaison, la réaction française avec le plan d’économie annoncé par François Fillon est plus modérée ; mais il n’aura échappé à personne qu’il y a des élections l’an prochain. Le principal viendra après.

Le risque de l’application d’une politique d’austérité en période de ralentissement économique est d’aggraver la situation plutôt que de l’améliorer. Justement, la croissance ralentit un peu partout dans l’OCDE.

L’impact d’un certain niveau de dépenses publiques ou de déficit budgétaire sur le PIB, ce que la théorie macroéconomique appelle «multiplicateur de dépenses publiques» est supposé être positif, au moins en période de sous-emploi. Les plus antikeynésiens des économistes auraient tendance à dire qu’il est nul, jugeant qu’un niveau donné de dépenses publiques se substitue à un même niveau de dépenses privées pour n’avoir aucun effet