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Libération

«Les collègues sont exaspérés»

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Les salariés de la Société générale s’inquiètent des attaques contre la banque. Et déplorent le plan de réduction des coûts annoncé hier.
publié le 13 septembre 2011 à 0h00

«Un monde de fous»: c'est ainsi que Frédéric Oudéa a qualifié hier matin la situation sur les marchés financiers, qui vaut à sa banque d'être dégradée de plus de 60% en Bourse depuis le début de l'année. Objectif du PDG de la Société générale, lors de cet aparté avec les syndicats : rassurer les salariés, quelque peu déboussolés par les nouveaux soubresauts subis par l'entreprise. Et prouver, au passage, que cette descente aux enfers n'a rien de rationnel. «Il nous a certifié que les attaques dont est victime la banque n'étaient pas justifiées, rapporte Alain Tréviglio, délégué CFDT. Avec moins d'un milliard d'euros, la SocGen serait, selon lui, l'une des moins exposées à la dette grecque». Une exposition, a-t-il insisté, «provisionnée à 100%».

«Démotivés». Pas de panique, ce que vit la banque est «un non-événement», aurait dit le PDG. «Sauf que pour les salariés, la crise est toujours là, ajoute Tréviglio. Et le plan de réduction des effectifs, lui, n'a rien de virtuel.» Car même si Oudéa assure que l'entreprise ne sera pas touchée par la dette grecque, «il veut quand même rassurer les marchés», ajoute Isabelle Blanquet-Leroy, déléguée syndicale adjointe FO. «Et ces économies, ce sont les salariés qui vont en subir les conséquences.» En cause : un plan de 5 % de baisse des coûts au sein de la BFI (banque de financement et d'investissement) annoncé hier matin, qui pourrait concerner plusieurs centaines de salar