Entre rumeurs folles et craintes fondées, petit tour des questions qui taraudent les acteurs économiques de la zone euro.
Une grande banque européenne peut-elle faire faillite ?
C'est peu probable. Du moins tant que la zone euro résiste à la pression des marchés. Réalisés fin décembre 2010 et publiés en juin, les résultats des stress tests destinés à éprouver la solidité des banques en cas de choc économique étaient plutôt rassurants. Seules 7 des 91 banques européennes examinées ont été recalées, (5 en Espagne, 1 en Allemagne et 1 en Grèce). Et ces mauvaises élèves s'étaient engagées à renforcer leurs fonds propres bien avant les appels répétés de la directrice du FMI, Christine Lagarde, à une recapitalisation «urgente» des banques européennes. Ce paradoxe n'est qu'apparent. En réalité, à la différence des stress tests, le FMI considère depuis fin août comme probable un défaut de paiement de la Grèce. Un scénario dont personne ne maîtrise vraiment les conséquences. Seule certitude, les banques qui détiennent des obligations souveraines grecques seront fragilisées à concurrence de leurs engagements (la valeur de leurs créances étant ramenée potentiellement à zéro). En cas de contagion du cas grec au Portugal, à l'Espagne et à l'Italie, les faillites bancaires seraient inévitables, sauf intervention des Etats.
L'autre risque concerne la liquidité, à savoir la capacité des banques à lever des fonds sur les marchés pour refinancer les prêts aux entreprise