La taxe Tobin revient en force. Alors que le couple franco-allemand a transmis vendredi à la Commission européenne ses propositions en faveur de la mise en place d’une taxe sur les transactions financières, les ONG montent aujourd’hui au créneau. Elles se retrouvent à l’Unesco à Paris, autour de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, à la tête de Unitaid, ce fonds qui recueille des taxes sur les billets d’avions pour lutter notamment contre le sida et le paludisme. Objectif : montrer, étude à l’appui, que la France peut dès à présent et seule mettre cette taxe Tobin en place.
Longtemps pourfendeur de ce grain de sable dans les rouages du capitalisme-casino qu'il ne cesse de dénoncer (au moins en paroles), Nicolas Sarkozy en a fait l'un des axes Paris-Berlin. Le 17 août, lui et la chancelière allemande Angela Merkel se sont engagés à pousser son adoption au niveau européen. Quelques semaines plus tôt, et pour la première fois, le président de la Commission, José Manuel Barroso, s'était déjà clairement prononcé pour de nouvelles taxes sur le secteur financier. Ceux qui avaient cru comprendre que le débat patinait en sont pour leurs frais. L'idée fait saliver les gouvernements, à commencer par ceux dont les finances publiques sont au plus mal et dont les marges de manœuvres sont au point mort. La Commission, elle-même, qui planche sur les perspectives budgétaires de l'Union pour la période 2013-2020 cherche des ressources. Crise oblige. Du coup, le ver