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Libération

Effervescence autour du gaz russe

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Énergie . EDF entre au capital de South Stream, futur gazoduc clé dans l’approvisionnement européen.
publié le 17 septembre 2011 à 0h00

Les appétits s’aiguisent sur le marché du gaz. Vendredi matin, un accord majeur a été conclu sur les bords de la mer Noire entre quatre géants de l’énergie - l’italien ENI, le français EDF, l’allemand Wintershall (filiale de BASF) et le russe Gazprom - pour tenter d’accélérer la réalisation du projet de gazoduc South Stream, destiné à livrer du gaz russe à l’Union européenne en contournant l’Ukraine par le sud. Un projet éminemment politique, comme en témoigne la présence du Premier ministre russe, Vladimir Poutine. L’idée est de diversifier au maximum les circuits d’approvisionnement du gaz afin que l’Europe occidentale ne soit plus dépendante d’une fâcherie entre la Russie et l’Ukraine, comme cela avait été le cas en 2009.

Tendance. Le nouveau pacte d'actionnaires prévoit que l'italien ENI, qui détenait jusqu'à présent 50% dans le consortium chargé de la section sous-marine du gazoduc, réduise celle-ci à 20% afin qu'EDF et Wintershall puissent obtenir une part de 15% chacun. Gazprom contrôle bien sûr les 50% restants.

Pourquoi EDF qui, initialement, ne devait prendre que 10% du projet, est-il monté à 15 ? De toute évidence, l’électricien a décidé de se renforcer dans le gaz, la plus propre des énergies fossiles, un argument de poids en ces temps de lutte contre le réchauffement. Il n’est pas impossible non plus que la catastrophe de Fukushima le pousse, quoi qu’il en dise, à revoir sa stratégie. Depuis le 11 mars, l’atome est remis en question un peu partout