Les six candidats s'engagent tous sur la réduction du déficit. Mais avec des nuances de taille. Pour Arnaud Montebourg, qui a dénoncé le traité de Maastricht, le retour à l'équilibre des finances publiques «n'est pas une priorité». A l'autre bout, Manuel Valls, très ferme, considère que dans le cas contraire, la France «perdra son indépendance» et donc toute marge de manœuvre dans ses choix économiques. Ségolène Royal juge que la dette ne peut être résolue sans une réforme préalable du système bancaire.
Mais c'est entre les deux favoris que la différence, pourtant minime, s'est le plus fait sentir. François Hollande a déclaré qu'il fallait «aller vers la maîtrise de notre endettement», autrement dit tendre vers l'objectif de zéro déficit à l'issue du quinquennat. Un point sur lequel se démarque Aubry, qui refuse de «s'engager» sur un tel but en 2017 «dans l'incertitude qui est celle, aujourd'hui, de l'Europe et du monde». Elle a en revanche confirmé son engagement à le ramener sous les 3% fin 2013, comme la France s'y est engagée vis-à-vis de Bruxelles. Pour le hollandais Michel Sapin, «elle donne le sentiment que l'effort doit porter sur le retour aux 3%, alors que nous pensons qu'il doit continuer au-delà». Le conseiller économique d'Aubry, Pierre-Alain Muet, juge l'objectif «absurde». «Si elle insiste sur les 3%, c'est parce ce que c'est le seuil à partir duquel la dette reflue. Elle ne dit pas qu'il ne faut pas all