L'ex-président de la Commission européenne Jacques Delors s'est "indigné" samedi des divisions au sein de l'Union européenne sur les mesures à prendre face à la crise financière, au moment où s'achève une réunion des ministres des Finances européens à Wroclaw (Pologne).
"Hier soir, les 17 (ministres des Finances de la zone euro réunis en Pologne, NDLR) -alors que la spéculation est là, que l'incertitude est partout- n'ont pas pu se mettre d'accord" sur le versement d'une nouvelle tranche de prêt à la Grèce "et ont renvoyé leur décision à mi-octobre", a-t-il dit sur RTL.
"Ca veut dire que ces 17 ministres qui sont dans un paquebot au milieu d'une tempête ont discuté avec des petits calculs (...). C'est une honte!", a lancé l'ancien responsable socialiste.
"Je porte le deuil aujourd'hui et je suis indigné (...). Ce qu'ils ont fait hier a porté un coup terrible à tous ceux qui, depuis 1948, s'attachent à avoir une vision d'une Europe en paix et d'une Europe prospère", a encore dit l'ancien patron de l'exécutif européen.
"J'avais dit il y a trois semaines que l'euro était au bord du gouffre, on m'a dit que c'était une manière d'affoler les marchés mais hélas, les événements m'ont donné tristement raison", a-t-il encore dit.
La réunion de Wroclaw n'a pas permis d'avancer sur la concrétisation du second plan d'aide de près de 160 milliards d'euros promis à la Grèce, menacée, sans perfu