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Décryptage

Grèce : la tutelle ou la faillite

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Après l’échec du sommet européen consacré à Athènes ce week-end, les scénarios de sortie de crise se réduisent à une alternative douloureuse.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 20 septembre 2011 à 0h00

La semaine qui s'ouvre s'annonce «très difficile pour le pays, la zone euro et moi-même». Le ministre des Finances grec, Evángelos Venizélos, n'a pas caché son inquiétude, hier, après l'échec du sommet européen de ce week-end, au cours duquel les ministres des Finances de l'Union ont décidé de reporter à octobre leur décision sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d'euros à la Grèce. Une décision soumise au feu vert de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international), qui s'est entretenue, hier soir, lors d'une téléconférence avec le ministre grec des Finances. Aucune information, cependant, n'a filtré, et un nouvel échange est prévu aujourd'hui...

«Si on n'est pas capable de résoudre le problème d'un pays qui pèse 2% du PIB de la zone euro, alors tout bascule », s'alarmait un haut responsable européen qui a requis l'anonymat. La Grèce est un problème modeste, mais c'est un détonateur dans un vaste explosif.» Plusieurs solutions pour redresser les comptes publics grecs sont pourtant envisageables.

Le défaut de paiement

Un défaut, qui permettrait d'alléger la dette grecque (350 milliards d'euros, 160% du PIB), reste fermement écarté par la BCE, la Commission, les gouvernements de la zone euro et le FMI. « Ce n'est pas une hypothèse de travail, ce n'est pas notre stratégie », a martelé hier François Baroin, le ministre français des Finances. Pourtant, les marchés y c