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Libération
TRIBUNE

Urgence pour l’industrie

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par Bertrand Mertz, Maire de Thionville, membre du conseil national du Parti socialiste et Nicolas Bouzou, économiste
publié le 20 septembre 2011 à 0h00

L’environnement économique se dégrade vite. Chacun sait que la Grèce va faire défaut sur une partie de sa dette. Ce choc, dont on connaît mal l’ampleur, aura des conséquences négatives sur les bilans des banques, lesquelles, si elles ne sont pas recapitalisées, restreindront les crédits octroyés aux entreprises et aux ménages. S’ensuivra un enchaînement bien connu depuis 2008 : l’assèchement des crédits bancaires réduira l’activité et l’emploi. Excepté que, à la différence de 2008, les Etats non seulement ne pourront pas mener de plans de relance mais, au contraire, continueront de réduire leurs déficits publics, générant des effets procycliques délétères.

Les collectivités locales ne sont pas inactives en matière de développement économique (politiques en matière de créations d’entreprises, d’orientation des financements, de transferts de technologie) mais leurs leviers sont structurels et jouent sur le long terme. Or nous sommes dans une situation d’urgence à court terme. Les indispensables politiques structurelles ne nous permettront pas de protéger l’activité, l’emploi et les salaires ces prochains mois.

Voilà pourquoi nous souhaiterions, économiste et responsable politique, activer un débat sur la politique de change de l’Union européenne ou, plus précisément, l’absence de politique de change.

Toutes les grandes zones économiques de la planète considèrent le taux de change comme faisant partie de la panoplie des outils de la politique macroéconomique. Doit-on rappeler qu’u