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Libération

Le FMI presse l’Europe d’aider ses banques

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Crise . Craignant un défaut grec, l’institution exhorte la zone euro à se tenir prête à recapitaliser les banques.
publié le 22 septembre 2011 à 0h00

Si rien n'est fait, la facture sera salée. C'est en substance, la mise en garde lancée hier par le Fonds monétaire international (FMI). Dans son dernier rapport sur la stabilité financière globale, l'institution exhorte les pays de la zone euro à recapitaliser leurs banques. Le FMI estime à 300 milliards d'euros l'exposition des banques de la zone euro à la crise de la dette qui secoue le continent depuis cet été. Sur la somme des risques, 120 milliards d'euros proviendraient de Belgique, d'Espagne et d'Italie, 60 milliards de la dette grecque, 20 milliards de l'Irlande et du Portugal, et les 100 milliards restants des risques de faillite des banques de ces six pays.

Ornière. Début septembre, la directrice du FMI, Christine Lagarde, avait déjà fait état d'un besoin de recapitalisation des banques européennes. Aucun chiffre, toutefois, n'est alors précisé sur les besoins en capitaux des banques de la zone euro, le Fonds considèrant que les montants devront être déterminés par de nouveaux stress tests. Le FMI rejette donc les résultats les stress tests de juillet. Seules 8 banques sur 90 avaient échoué lors de la simulation. De quoi rassurer, à l'époque, les marchés et autres régulateurs nationaux.

Mais la mi-juillet semble aujourd’hui à des années-lumière. En à peine plus d’un mois, la situation financière de la Grèce n’a cessé de se dégrader, l’Italie n’inspire plus confiance, la Banque centrale européenne est contrainte de jouer aux pompiers en achet