«Je ne dois rien, je ne paie rien !» C'était hier le slogan scandé par les 4 000 manifestants venus protester dans le centre d'Athènes contre le durcissement de la rigueur annoncé la veille par le gouvernement Papandréou. Un cortège hétéroclite et joyeux composé d'enseignants, étudiants et lycéens venus rallier à pied la place Syntagma, siège du Parlement et du pouvoir hellène. Le mot d'ordre de grève dans les transports et les taxis avait été respecté, paralysant la ville. Du coup, les Grecs se sont rués sur leurs voitures, provoquant de gigantesques embouteillages.
Depuis mercredi soir et un Conseil des ministres de sept heures «à la tension palpable», d'après des témoins, les Grecs découvrent leur nouvelle cure d'austérité, la plus sévère à ce jour. Le plan doit être finalisé ce week-end à Washington lors d'une réunion du Fonds monétaire international. Son approbation par la Troïka (FMI, UE, Banque centrale européenne) conditionne le déblocage d'une tranche d'aide de 8 milliards d'euros, début octobre, sans laquelle le pays ne pourra payer ses fonctionnaires.
Réintégrés. Qualifiée par l'opposition de droite de «tsunami de mesures injustes et insupportables», il prévoit 7,5 milliards d'économies d'ici fin 2012 dont 1 milliard cette année. Mesure choc, l'abaissement du plancher de revenus annuels à partir duquel on paie des impôts. Déjà réduit à 12 000 euros, puis 8 000, il va passer à 5 000 euros. A partir de 420 euros mensuels, le