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Libération

Les labos écopent du trou de la Sécu

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Budget . Le gouvernement a présenté hier le détail des 2,2 milliards d’euros d’économies supplémentaires.
publié le 23 septembre 2011 à 0h00

Ne pas charger la mule avant la présidentielle. Le gouvernement a (presque) renoncé à infliger de nouveaux sacrifices aux Français pour colmater le budget de la Sécurité sociale. Sur les 2,2 milliards d'euros d'économies supplémentaires dévoilées hier, la plus grosse ponction est infligée aux labos pharmaceutiques (670 millions de baisses de prix et autres déremboursements), qui dénoncent une «sanction collective» post-Mediator. La contribution des salariés se limite à 220 millions, via une baisse des indemnités journalières versées lors des arrêts maladie.

Ponction. Il faut dire que le volet Sécu du plan d'austérité Fillon (5 milliards), déjà annoncé fin août, n'a pas épargné les ménages : 720 millions de hausse de CSG, 1 milliard de ponction sur les mutuelles, sans compter les taxes sur le tabac, les sodas et les alcools forts. D'où la volonté de ne pas en rajouter une couche. Si l'on ajoute à ces deux plans l'amélioration de la conjoncture et l'effet de la réforme des retraites, le trou du régime général de la Sécu devrait diminuer : 18,2 milliards cette année puis 13,9 milliards en 2012. «L'amélioration est meilleure et plus rapide que prévue», se félicite-t-on à Bercy. C'est exact. Mais après le déficit record de 2010 (23,9 milliards), gonflé par la crise, «ça ne pouvait pas être pire», rigole un haut fonctionnaire du ministère.

L'optimisme du gouvernement tranche avec le sombre tableau dressé début septembre par la Cour des com