La réponse internationale à la crise sera «forte et coordonnée». Mais pas tout de suite. Il faudra encore attendre jusqu'au sommet du G20 à Cannes, les 3 et 4 novembre. Il y avait de quoi désespérer pendant ces deux jours de rencontres des ministres des Finances du G20 à Washington, en marge de l'assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale. Et les marchés ont salué l'effort par une nouvelle dégringolade. La présidence française du G20, que l'on a connue plus punchy, a fait passer le message que sa stratégie pour sauver l'euro est «l'accord du 21 juillet, tout l'accord du 21 juillet, rien que l'accord du 21 juillet», a dit François Baroin. Le ministre français des Finances, qui semblait surtout souffrir d'un manque de sommeil aggravé, a voulu dire par là que les Européens doivent en priorité étendre les pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Tant pis. Si les marchés s'affolent d'ici là, tant pis, a feint Baroin : «Le temps de la démocratie n'est pas le temps des marchés.Même dans un Etat fédéral comme les Etats-Unis, quand il n'y a qu'un président et un Parlement, les choses peuvent être difficiles, est-il allé plaider jusqu'à Wall Street auprès de plusieurs banques et fonds de pension. Il faut comprendre que la zone euro n'est pas un Etat fédéral. Quand on est 17 pays, ça peut prendre un peu de temps.» «[La France] ne peut pas faire grand-chose, décrypte un connaisseur de ces négociations