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Libération
Reportage

Alstom entre en Russie avec entrain

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Après s’être associé à son homologue TMH, le leader français du ferroviaire veut jouer un rôle moteur dans la rénovation de l’antique réseau russe.
publié le 26 septembre 2011 à 0h00

C’est l’une des «locomotives passagers» les plus puissantes au monde. L’EP20 a fait ses premiers tours de roue en public le 7 septembre, dans la banlieue de Moscou. Signe particulier : elle n’est pas sortie des bureaux des ingénieurs d’Alstom, à Belfort, mais de ceux de Transmashholding (TMH), le partenaire russe du français, dont Alstom détient 25% du capital depuis mai.

Jeux olympiques. Le français, l'un des trois leaders mondiaux du ferroviaire, mise gros en Russie. Dans son viseur, un formidable marché : un parc de locomotives en bout de course (les trois quarts sont près de la casse), un territoire immense à desservir et un réseau en piteux état à rénover. S'y ajoutent deux échéances : les JO d'hiver de Sotchi en 2014 et la Coupe du monde de football en 2018. Le Premier ministre Poutine a promis une liaison rapide vers Sotchi, des dessertes améliorées pour transporter les supporteurs du Mondial, et même cinq ou six lignes à grande vitesse (dont Moscou - Saint-Pétersbourg). D'où l'appel du pied à la technologie française. Le choix d'Alstom de monter dans le capital de TMH et d'y transférer son savoir-faire ne provoque pas de cris d'orfraie en interne. «Le marché européen est dans une mauvaise passe. C'est le marché russe qu'il faut capter. C'est bien qu'Alstom soit implanté là-bas», dit Patrick Maillot, le délégué central CFDT d'Alstom.

«Retard». Pas de frayeur excessive non plus face au transfert de technologies qu'induit la for