Elles ont beau démentir jour après jour la moindre fragilité, les banques françaises n'en continuent pas moins de cristalliser toutes les angoisses et toutes les rumeurs. Particulièrement exposées à un défaut de paiement des pays les plus fragiles de la zone euro (Grèce, Espagne, Italie…), elles se font toujours massacrer en Bourse et peinent à convaincre de leur solidité. Il faut dire que, dans cette vaste partie de poker qu'est devenue la scène économique mondiale, le premier à dévoiler la réalité de son jeu est assuré de se retrouver sans jeton. Hier, le ministère de l'Economie a ainsi démenti avec vigueur un article du Journal du dimanche faisant état d'un plan gouvernemental pour renflouer les banques françaises. Citant des sources bancaires et d'autres proches de l'Elysée, le journal dominical affirmait que le gouvernement avait soumis cette proposition le 11 septembre lors d'une réunion de crise à la direction du Trésor. Quelques jours, donc, après que Christine Lagarde, la nouvelle patronne du Fonds monétaire international (FMI), a évoqué le besoin de recapitalisation des banques européennes. Une source proche du dossier nous a bien confirmé la tenue d'une réunion des principaux patrons de banques au Trésor à cette date, expliquant qu'il s'agissait d'une rencontre de routine et démentant toute proposition de renflouement venue du gouvernement. «Il n'y a rien d'exceptionnel à ce que Bercy échange avec les présidents de banques», affirme-t-elle. Certe
Les banquiers du dimanche à Bercy
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publié le 26 septembre 2011 à 0h00
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