Voilà qui devrait rassurer l’administration Obama, elle qui clamait haut et fort son inquiétude. Ou encore Pékin, qui proposait un coup de main financier à une Europe divisée face à la crise de l’euro, de la Grèce et des dettes souveraines. Certes, aujourd’hui encore, la cacophonie règne toujours… Mais un peu moins qu’avant. Et pour cause : hier, le Parlement allemand a donné un feu vert sans ambiguïté au plan de sauvetage de l’euro, rassurant sur la capacité des dirigeants de la première économie européenne à résoudre la crise des dettes souveraines. Avec, en prime, une perspective de nouveaux versements à une Grèce de plus en plus exsangue, alors que les critiques ont fusé dans le monde entier sur la gestion de la crise par les Européens. Les députés allemands ont donc approuvé à une très large majorité (523 oui, 85 contre et 3 abstentions) le renforcement du mécanisme anticrise de la zone euro, le FESF (Fonds européen de stabilité financière), qui maintient déjà le Portugal et l’Irlande sous perfusion financière.
Rébellion. Paris s'est aussitôt félicité de la «pleine implication» de l'Allemagne dans la bataille contre la crise financière. «Le président de la République s'est entretenu aujourd'hui avec la chancelière, Angela Merkel, a indiqué hier l'Elysée. Il l'a vivement félicitée du vote positif intervenu à une très large majorité au Bundestag sur la ratification de l'accord renforçant le FESF.» Félicitée, la chancelière allema