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Autolib, bornes again

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Après le Velib, les Franciliens testent dès dimanche les voitures en libre-service de Bolloré.
Des Bluecars le 30 septembre 2011 au centre opérationnel de Vaucresson. (© AFP Eric Piermont)
publié le 1er octobre 2011 à 0h00

En route pour l’aventure. Après le succès du Vélib, la mairie de Paris et 46 communes de banlieue commencent à tester ce dimanche le service d’autopartage de véhicules électriques Autolib. Les Franciliens vont pouvoir découvrir les Bluecar construites par l’homme d’affaires Vincent Bolloré, qui a remporté le contrat en décembre. C’est dans la très chic propriété familiale de Vaucresson (Hauts-de-Seine), reconvertie en QG d’Autolib, que le milliardaire breton a présenté, vendredi, le service et la Bluecar : une citadine design à la robe grise brute d’aluminium. Maniable et agréable, elle est, grâce à l’énergie électrique, à la fois pêchue et silencieuse. Mais affiche un intérieur volontairement pauvret pour limiter les dégradations.

«Cauchemar». Il n'y en aura que 66 dans les rues dimanche (pour 33 stations). Suivront deux mois de test grandeur nature. Le vrai lancement est prévu le 5 décembre avec 250 stations. Il en coûtera 4 à 8 euros la demi-heure, en plus de l'abonnement (de 10 euros la journée à 144 euros l'année). D'ici à l'été, le réseau comprendra 1 100 stations et 3 000 voitures. Un pari fou, unique au monde à cette échelle, donc «un cauchemar», sourit Vincent Bolloré, qui vise l'équilibre financier d'ici sept ans avec 80 000 utilisateurs.

L'industriel la joue «modeste». Car il y aura forcément des bugs au démarrage. «Ça va être rigolo. […] En fait, on va faire deux années de test.» Qui seront les utilisateurs ? Que feront-i