Périmètre sécurisé et intervention des pompiers : un test à blanc de transit de nitrate d’ammonium par le port de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) s’est déroulé, mercredi, en présence du préfet du département. Cet engrais chimique est aussi utilisé comme explosif dans les carrières. Il fait donc très peur depuis l’explosion de l’usine AZF à Toulouse.
Le départ de feu simulé près de la zone d'embarquement a eu lieu à la demande de l'entreprise Yara, de Pardies (Béarn). Le numéro 1 mondial des nitrates d'ammonium veut économiser 300 000 euros en exportant ce produit depuis Bayonne, une ville située à 70 km de son usine. Actuellement, les 20 000 tonnes fabriquées débarquent à Port-la-Nouvelle (Aude) après un périple de 350 km traversant les gares de Dax, Bordeaux et Toulouse. A l'issue de l'exercice, le préfet a indiqué qu'il annoncerait sa décision «en toute transparence», soulignant qu'il considérait que «les mesures étaient réunies». Aux arguments économiques, avec menace de délocalisation à la clé de Yara, s'opposent les risques pour les populations brandies par les élus des communes riveraines. Dans cette partie de pelote basque, Alain Duzert, secrétaire départemental de la CGT, s'est prononcé pour la solution bayonnaise au motif qu'elle préserve l'emploi des 94 salariés de l'usine. Il est soutenu par le président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, le socialiste Georges Labazée, qui rappelle que la décision finale revient au conseil régional d'Aqui