Le BTP fait grise mine. Certes, 2011 a marqué un léger mieux par rapport à l'année précédente, avec une augmentation des mises en chantiers de logements comme de bâtiments non-résidentiels. Mais la comparaison est trompeuse, 2010 ayant été une année particulièrement morose pour le secteur.
"Nous resterons sous la barre des 400.000 logements construits en 2011", indique Didier Ridoret, président de la FFB, qui confirme l'objectif d'une croissance de 2,2% du secteur pour l'année en cours, mais ne se risque à aucune prévision pour 2012. "Ce sera moins bien, il ne faut pas être grand devin pour l'annoncer." Même si, en raison du délai entre commande et livraison, l'impact de la crise est moins immédiat pour le bâtiment que pour d'autres secteurs. "On tiendra jusqu'à la fin 2011, mi-2012. Ensuite, ce sera plus difficile".
"Ce qui nous inquiète le plus, c'est l'écart important entre les autorisations de construction et les mises en chantier effectives, souligne Bernard Coloss, directeur des affaires économiques de la FFB. En clair, il y a beaucoup de projets dans les tuyaux, mais reportés à plus tard. C'est le signe d'une incertitude, d'un flottement".
Restriction de crédit
En effet, le ralentissement général de l'économie ne devrait pas épargner l'immobilier. Les constructeurs craignent que le désendettement des ménages, des entreprises, de l'État et des collectivités ne restreignent encore la demande de bâtiments neufs. Tandis que les banques en situation dél