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Libération

Taxes et obésité, le choix des plus pauvres

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publié le 4 octobre 2011 à 0h00

Comme il est à la fois difficile de réduire les gaspillages du système de soins et peu pertinent de bloquer l’augmentation des dépenses, mais comme il serait également dangereux de laisser courir un déficit peu soutenable, personne ne niera la nécessité d’augmenter les recettes de la Sécurité sociale.

De ce point de vue, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, présenté la semaine dernière devant l’Assemblée nationale, ne fait pas dans la dentelle.

Mais l’incohérence des mesures proposées révèle bien dans quelle urgence le gouvernement les a conçues.

Première mesure : la hausse de la taxe sur les contrats d’assurance santé complémentaire, portée de 3,5 à 7 %. Recette attendue : un milliard par an. Comme le secteur est assez concurrentiel, il y a fort à parier que les mutuelles et autres assureurs complémentaires répercuteront cette taxe sur les consommateurs. Au risque de voir certains d’entre eux estimer que la complémentaire est devenue trop chère, et décider ainsi de ne pas, ou de ne plus, s’assurer. Ce risque est réel, même si la communication officielle du gouvernement insiste sur le fait que les multiples hausses des quinze dernières années, dues en grande partie aux transferts de dépenses de la sécurité sociale vers les complémentaires, n’ont pas entraîné de telle désaffection des complémentaires. Allons bon ! Les consommateurs ne réagissent donc pas à une hausse des prix. Ils sont si inertes, ces assurés… La complémentaire santé ferait donc partie de ces