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Les Etats français et belge en pompiers

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Les deux actionnaires se disent prêts à garantir les dépôts de Dexia, qui pourrait céder son activité historique.
publié le 5 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 5 octobre 2011 à 14h55)

La crise des dettes souveraines est sans doute en passe de faire sa première victime bancaire. Lundi soir, après six heures de réunion, le conseil d’administration de Dexia, établissement franco-belge sauvé de la faillite en 2008 grâce au soutien public, a pris acte de l’impossibilité pour la banque de trouver sur le marché interbancaire la centaine de milliards d’euros dont elle a impérativement besoin pour refinancer les actifs à long terme qui la plombent. Pour la banque, l’alternative se réduit désormais au délestage immédiat et massif d’actifs, même à prix sacrifié, ou à la banqueroute. Telle perspective a immédiatement trouvé sa traduction boursière : après avoir abandonné lundi plus de 10%, l’action Dexia a dévissé hier de plus de 22%, valant tout juste l’euro symbolique en clôture à Paris.

Addition. Pour éviter une panique des clients de Dexia, les gouvernements français et belge, coactionnaires, ont assuré qu'ils garantiraient tous les financements du groupe. «Les Etats belge et français répondront présents, comme en 2008», a assuré le ministre de l'Economie, François Baroin. «Tant la France que la Belgique sont prêtes à apporter une garantie pour les financements de Dexia, quelle que soit la forme que cela prendra», a renchéri son homologue belge, Didier Reynders.

Conscient que l'addition - quel que soit son montant - sera présentée aux contribuables, les pouvoirs publics tentent d'éviter une vente à la casse du groupe. «Parler