Les Grecs sont appelés à manifester mercredi contre l'austérité imposée par les créanciers du pays, qui ont reporté à mi-novembre leur décision sur le versement d'une aide internationale vitale pour la Grèce, en lui demandant d'accélerer ses efforts de réduction des déficits.
Alors que les incertitudes autour du sauvetage du pays augmentent et que la perspective d'une contribution plus grande que prévu des banques privées dans le plan de secours s'affiche de plus en plus ouvertement, les manifestations prévues mercredi, jour de grève dans le secteur public, permettront de jauger le pouls social du pays.
Et surtout de voir si les Grecs continuent d'accepter bon an mal an la purge radicale qui leur est imposée pour corriger des années de gabegie et de surendettement.
Les deux dernières années, plusieurs grèves ont été observées accompagnées de rassemblements massifs, marqués souvent par de violents incidents.
Mais depuis la rentrée aucune grande manifestation n'a eu lieu. Cependant, si l'on en juge par la mobilisation policière, le défilé de mercredi devrait être d'importance, quelque 5.000 policiers devant être déployés à Athènes.
Ils manifesteront à l'appel du syndicat du public, l'Adedy, mais aussi à l'appel du syndicat du privé GSEE, qui chapeaute les employés des organismes et entreprises publics visés par les récentes mesures de rigueur annoncées par le gouvernement.
Environ 30.000 salariés de ce secteur doivent en effet être mis en chômage technique et l