Deux semaines après Standard and Poor's, l'agence Moody's a sévèrement dégradé mardi soir la notation de l'Italie en raison des risques pesant sur le financement de sa dette colossale, de l'atonie de la croissance et des "incertitudes politiques".
Alors que la plupart des analystes s'attendaient à une dégradation d'un ou de deux crans, Moody's a abaissé la note de l'Italie de trois crans à "A2" contre "Aa2" auparavant et l'a assortie d'une perspective négative, ce qui signifie qu'elle pourrait encore l'abaisser à l'avenir.
Réagissant à cette décision, le gouvernement de Silvio Berlusconi a cherché à minimiser en soulignant qu'elle était "attendue" et qu'il "était en train de travailler avec la plus grande détermination pour atteindre les objectifs de finances publiques".
Des «lacune structurelles»
La décision de Moody's s'explique en premier lieu par "l'accroissement des risques" pesant sur le financement de la dette colossale de plus de 1.900 milliards d'euros du pays (environ 120% du PIB) alors que la crise de confiance dont l'Italie souffre a propulsé ses taux obligataires à des niveaux records.
Si pour l'agence, "le risque d'un défaut (de paiement) de l'Italie reste lointain", elle souligne néanmoins que la méfiance des investisseurs provoque une augmentation de la "vulnérabilité" de l'Italie dans son accès au marché à des taux soutenables.Selon Moody's, l'Italie est en outre pénalisée par un assombrissement des ses perspe