Aggelos Tsakanikas est économiste, responsable des programmes de recherche du think tank IOBE (fondation pour la recherche économique et industrielle), réputé proche des milieux patronaux, à Athènes.
A l'occasion de la grève générale de la fonction publique mercredi qui a fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de fonctionnaires, il revient sur la politique de rigueur du gouvernement. Et met en garde sur l'impossibilité de faire peser de nouveaux prélèvements sur les particuliers au moment où le pays s'enfonce dans la récession. Entretien.
La Grèce est-elle en mesure de supporter encore plus d'efforts comme le demandent les ministres des Finances de la zone euro et la troika des bailleurs de fonds (FMI, UE, BCE) revenue la semaine dernière à Athènes?
Le pays est maintenant dans une situation très critique en raison de l'aggravation de la récession. C'est pourquoi il paraît impossible d'accentuer l'austérité avec de nouvelles hausses d'impôts ou de taxes ciblant les particuliers. On est arrivés au maximum du supportable. Ce que la troika ne dit pas ou oublie de prendre en compte, c'est que le pays a déjà réduit son déficit de 6 points de PIB en deux ans. Aucun autre pays n'a fait un tel effort au sein de la zone euro, ils doivent en tenir compte.
Quelles conséquences ces nouvelles taxes ont-elles sur l'activité?
Chaque nouvelle mesure vient déprimer un peu plus le moral