Trois rangs de moins d'un seul coup: c'est la punition infligée à l'Italie par l'agence de notation Moody's, mardi dernier. Dans un communiqué, celle-ci a expliqué sa décision par "la perspective négative" sur l'économie, "l'environnement incertain des marchés". Mais aussi par les "incertitudes politiques" qui planent sur la péninsule, à cause desquelles "le consensus politique sur des coupes budgétaires supplémentaires pourrait être difficile à atteindre".
En clair, le climat délétère autour d'un Silvio Berlusconi en fin de course obère les perspectives de reprises. Cette prise en compte de critères politiques dans une dégradation de note souveraine n'est pas inédite.
Déjà en août, l'agence Standard & Poor's y avait eu recours pour justifier sa décision vis-à-vis des Etats-Unis, qui avait fait l'effet d'un coup de tonnerre. C'est une véritable guerre de tranchée qui opposait alors l'exécutif démocrate au congrès républicain sur le relèvement du plafond d'endettement national. "S&P's" avait admis que, dans cette affaire,