Menu
Libération
Analyse

Un petit tour en Caisse pour Dexia

Article réservé aux abonnés
L’activité de prêts aux collectivités serait en partie cédée à la Caisse des dépôts.
publié le 6 octobre 2011 à 0h00

Le plan de sauvetage de Dexia devrait être lancé dès demain. Libération revient sur les maux de la banque franco-belge et les remèdes qui vont lui être prescrits.

Quelle est l’ampleur du problème ?

Dexia est gorgée de titres toxiques, ou potentiellement risqués, dettes souveraines et autres subprimes. On évoque un portefeuille de 95 milliards d'euros dont la banque devrait se défaire, incapable de faire face au risque. Est évoquée l'idée de loger ces actifs plus ou moins pourris dans une bad bank, une structure de défaisance. Cette entité bénéficierait de la garantie des Etats français et belge (lire ci-contre).

Dexia a été bâtie sur le socle du Crédit local de France (CLC), une banque publique tournée vers les besoins des collectivités. Privatisé en 1993, le CLC est baptisé Dexia en 1996 après sa fusion avec le crédit communal de Belgique. Cette activité tournée vers les collectivités est logée aujourd’hui dans DexMa (Dexia Municipal Agency). En tant que prêteur des collectivités territoriales (commune, conseil général, hôpitaux…), la banque détient des créances à hauteur de 80 milliards d’euros, dont une fraction est considérée comme toxique. Il s’agit de prêts sophistiqués, indexés sur des paniers d’indices. Certaines collectivités dont la charge d’intérêts dérape ont d’ailleurs traîné Dexia en justice. Et d’autres procès ne sont pas exclus.

Quelles solutions pour les prêts aux collectivités locales ?

En première li