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Libération
interview

Jean-Claude Trichet, bilan croisé

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Jean-Claude Trichet à son arrivée le 4 octobre 2011 à Luxembourg (© AFP Jean-Christophe Verhaegen)
publié le 7 octobre 2011 à 18h02

Après huit ans à la tête de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet quittera son poste à la fin du mois. Sous sa direction, la BCE s'est impliquée dans la crise des dettes, quitte à élargir son mandat officiel. Les économistes Jacques Mistral, directeur des études économiques à l'Institut français des relations internationales (IFRI), et Eric Heyer, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), discutent le bilan du Français.

Considérez-vous que M. Trichet a réagi de manière adéquate face à la crise des dettes en Europe ?

Jacques Mistral: Il a incontestablement été un pilier de la réaction européenne face à la crise, dès le déclenchement de celle-ci en 2007. Il a répondu aux évènements en appelant les gouvernements à exercer leurs responsabilités après la chute de Lehman Brothers. Puis, au moment de la crise des dettes, à partir du printemps 2011, il a mis les mêmes qualités à l'oeuvre, en agissant dans un sens non-conventionnel par rapport au mandat de la BCE [dont la priorité est la lutte contre l'inflation, ndlr] tout en préservant l'essentiel de celui-ci. Le bilan me semble donc extrêmement positif: dans cette période très troublée, Trichet a incarné un point de stabilité.

Eric Heyer: