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Libération

Steve Jobs manque à l’Apple

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Le fondateur de l’emblématique marque à la pomme est décédé, mercredi, des suites d’un cancer.
publié le 7 octobre 2011 à 0h00

Steve Jobs n’était ni Léonard de Vinci ni Albert Einstein. Ni tout à fait inventeur ni vraiment magicien. C’était un «génie» de notre époque numérique. Entrepreneur et marchand, redoutable marketeur et grand communicant. Un de ces geeks californiens, technoïde maniaque et méthodique doté d’une véritable vision de notre présent-futur consumériste. Il faisait partie de cette poignée d’hommes qui changent le monde à leur manière dans l’espace-temps trop court d’une vie. Grand architecte de la «Nation Apple», il a révolutionné tour à tour le monde de l’informatique personnelle avec l’univers Mac, du cinéma d’animation avec le studio Pixar, sauvé des eaux pirates le business de la musique avec l’iPod, avant de «digitaliser» la manière de communiquer entre êtres humains connectés.

Emporté mercredi à 56 ans, à San Diego, par le vilain crabe qu'il combattait depuis sept ans - une forme rare de cancer du pancréas diagnostiquée en 2004 -, «Steve», comme ses 48 000 collaborateurs et ses millions d'admirateurs l'appelaient, avait démissionné de ses fonctions de PDG d'Apple le 24 août. «J'ai toujours dit que le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs en tant que patron d'Apple, je serai le premier à le faire savoir. Malheureusement, ce jour est venu», avait-il écrit dans une lettre adressée au conseil d'administration de la firme et «à la communauté Apple». Apple sans Jobs ? Personne ne voulait y croire, mais tous s'y préparaient. A commencer par lui : «Je cr