Menu
Libération

Programmes : bonnet blanc et blanc bonnet ?

Article réservé aux abonnés
publié le 11 octobre 2011 à 0h00

Des personnalités proches de la majorité de droite depuis l'élection de Nicolas Sarkozy ont exprimé leurs préférences à l'occasion de la primaire organisée par le Parti socialiste et annoncé leur intention d'y participer, adhérant par là même aux «valeurs de la gauche» et amorçant surtout un rapprochement avec ce qui sera peut-être la prochaine majorité politique. Ces manœuvres leur ont valu le surnom ironique de «repentis» et on s'est souvenu à cette occasion de la formule du spirituel Edgar Faure : «Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent.»

Pour distrayantes qu’elles soient, ces plaisanteries dissimulent l’essentiel : il est parfaitement possible de rester fidèle à ses convictions et de se trouver proche de la droite sarkozyste comme du Parti socialiste. Stéphane Richard, PDG de France Télécom, ancien membre du cabinet de Dominique Strauss-Kahn lorsque celui-ci était ministre de l’Industrie et directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l’Economie et des Finances, avait d’ailleurs déclaré qu’il n’y avait pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre les conceptions économiques respectives de Nicolas Sarkozy et celles de Dominique Strauss-Kahn.

Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), passé par les cabinets de Jacques Delors et de Lionel Jospin avant d'être ministre du gouvernement de François Fillon, a récemment préconisé un programme de coupes drastiques dans les dépenses publiques et la protect