Que faire pour féminiser les états major? Car si la loi impose des quotas dans les conseils d’administration, tout reste à faire dans le cœur des entreprises, les directoires, les postes à responsabilité: en 2010, seules 7,5% de femmes siégeaient aux comités exécutifs du CAC 40.
Pourtant, transposer la loi aux Comex n'est pas la solution miracle. Ni leurs statuts ni leurs besoins ne sont suffisamment uniformes pour se plier à une réglementation unique: «On ne peut pas avoir immédiatement les mêmes quotas de femmes aux postes de direction dans le secteur des travaux publics et dans la mode» explique Colette Lewiner, PDG de Capgemini. Pour elle, c'est à chaque entreprise de prendre ses responsabilités: «De plus en plus d'entreprises font des efforts pour confier à des femmes qualifiées des postes de plus haut niveau». Un parcours du combattant.
Premier constat: la mixité doit être recherchée dès l'embauche. Valérie Bernis, directrice de la communication chez GDF Suez, explique: «Tout commence au recrutement. Il est difficile de nommer des cadres dirigeants sans vivier suffisant». Or, les chiffres sont décourageants: seules 18% de femmes sortent des écoles d'ingénieur chaque année. Du coup, l'idée a germé de s'attaquer au problème en amont, avant même l'obtention du baccalauréat. GDF Suez a établi un partenariat avec le Lycée Janson de Sailly pour tenter d'attirer davantage de jeunes filles vers les filières scientifiques. Une opération séduction qui pe