Tripoli, the place to be ? Alors que les armes parlent encore et que le gouvernement provisoire n'est toujours pas constitué, les délégations se succèdent à un rythme intense dans la capitale libyenne. Mercredi, c'était au tour du libérateur français de débarquer en force avec le VRP en chef du commerce extérieur, Pierre Lellouche, accompagné de 80 chefs d'entreprises - et une tonne de médicaments.

Indécent ? «Vous savez, dans les affaires tout s'oublie très vite, le cynisme de certains, qui n'ont pas levé le petit doigt pour aider le pays, est sans limites», expliquait un conseiller du secrétaire d'Etat avant de lister tous ceux qui, ces derniers jours, sont venus poser leurs jalons à Tripoli. «Ils ont eu les Italiens avec deux ministres, les Anglais, des Américains aussi. Le Premier ministre turc, Erdogan, qui se déplace en général avec 300 à 400 chefs d'entreprise, a fait lui aussi le voyage, les Autrichiens étaient là hier et les Allemands débarquent ce soir, juste après nous.» Aucun temps à perdre donc, et ce d'autant plus que certains secteurs liés à l'urgence humanitaire et à la reconstruction sont à investir dès maintenant, sans gains immédiats mais, qui sait, synonymes de futurs contrats. Car avec au moins 20 000 blessés, le pays manque de matériel médical et les infrastructures de distribution d'eau, d'électricité et de télécommunications ont été endommagées.

Bain de foule.«La Libye est un pays très riche, elle a d'imme