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Libération

Un mouvement qui grandit en Italie

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La situation politique transalpine nourrit la contestation des jeunes.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 15 octobre 2011 à 0h00

Ils campent depuis le début de la semaine devant le siège de la Banque d'Italie, dans le centre de Rome, et lancent, ironiques : «Endettés de tous les pays, unissez-vous !» Hier, ils ont formé un petit cortège pour protester devant la Chambre des députés contre le vote de confiance accordé à Silvio Berlusconi. Les «Indignati» sont encore peu nombreux. Mais ils comptent sur la grande manifestation de samedi pour faire entendre leur voix et enclencher un mouvement aussi massif que celui parti de Madrid.

C'est d'ailleurs devant l'ambassade d'Espagne à Rome qu'est née, en mai, l'initiative transalpine. Quelques étudiants et précaires locaux assistent alors à la protestation des jeunes Ibères présents dans la péninsule dans le cadre du programme Erasmus. Ils décident alors d'organiser à leur tour des «assemblées nomades» sur les principales places de la cité éternelle. «A certaines réunions, il y avait 50 personnes, à d'autres 400», a expliqué Eracle Galfo, un des promoteurs. Puis, ils ont commencé à planter provisoirement leurs tentes devant Piazza Affari, la Bourse de Milan, ou encore place Saint-Jean-de-Latran et Navona à Rome, se mobilisant notamment contre le plan de rigueur du gouvernement. Rejoints par le «Peuple violet», mouvement autonome mobilisé il y a deux ans contre la classe politique, les Indignati demandent notamment le rejet «des plans sociaux et les diktats de l'UE». Non violents, ils craignent néanmoins des débordements, samedi. Il y a