La Grèce, privée lundi de liaison avec les îles par un débrayage de 48 heures des marins, a décidé de faire intervenir des soldats pour conduire les camions poubelles après deux semaines de grève des éboueurs qui laissent les trottoirs envahis de tonnes d'ordures.
Les contestations sectorielles se multiplient depuis la semaine dernière en Grèce, avant le vote prévu jeudi au Parlement sur le projet de loi comportant de nouvelles mesures d'austérité, la mobilisation sociale devant culminer avec une grève générale de 48 heures mercredi et jeudi à l'appel des deux principaux syndicats Adedy et GSEE.
Grève partout
Lundi, aucun bateau n'a quitté ou rallié le port du Pirée, près d'Athènes, après 06H00 locales (03H00 GMT), suivant un mot d'ordre de grève de 48 heures, a indiqué le ministère de la marine marchande.
La Fédération nationale des marins (PNO) s'est félicitée d'un "succès total" contre "l'offensive barbare visant les acquis sociaux", et indiqué envisager de prolonger la grève jusqu'à vendredi.
Alors que le syndicat des éboueurs d'Athènes attendait le jugement d'une plainte déposée par la mairie pour déclarer leur mouvement "illégal et abusif", le ministère de la Défense, à la demande du ministère de l'Intérieur, a donné son feu vert pour que 150 soldats professionnels conduisent les camions-poubelles municipaux, immobilisés en raison de la grève.
Ce week-end, les autorités avaient confié le ramassage des ordures à des sociétés privées opérant sous protection polic