Un air de déjà-vu. Réunis vendredi et samedi à Paris dans le cadre du G20, les ministres des Finances assurent avoir pris la mesure de la gravité de la situation. Mais, une fois de plus, l'adoption d'une solution «globale et durable» devra attendre. Au moins jusqu'au prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20, prévu les 3 et 4 novembre à Cannes. De fait, tous les protagonistes se disent soucieux de «soutenir et rééquilibrer l'économie mondiale face aux risques importants de détérioration». Mais pour la quasi-totalité, le mal se trouve en Europe. Le Conseil européen de dimanche prochain à Bruxelles est donc un préalable indispensable pour que se dessine un début de solution à cette crise désormais mondiale.
A bras-le-corps. Les réponses à la crise sont «dans les mains des Européens», a déclaré le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega. Selon lui, «la principale vulnérabilité vient des banques, car elles peuvent déclencher une crise systémique». Et c'est pour éviter ce scénario du pire que les ministres des Finances du G20 ont rappelé que les banquiers centraux continueront à faire le maximum pour assurer la liquidité des banques. Au nombre des grandes résolutions à venir, le G20 Finances épingle désormais ouvertement les banques systémiques, celles dont la taille est telle que leur naufrage emporterait pléthore d'autres établissements financiers ou d'entreprises. Leurs identités devraient être communi