Alexandre Begougne de Juniac, caricature de pantoufleur ? Comme d’autres «Sarko Boys», il multiplie les allers-retours entre privé et public, au risque permanent du conflit d’intérêts. Ancien directeur adjoint du cabinet de Nicolas Sarkozy sous le gouvernement d’Edouard Balladur, il a ensuite fait son trou au sein de Thales (entre 1995 et 2009) avant de réintégrer la haute fonction publique en tant que directeur du cabinet de Christine Lagarde à Bercy. Succédant à Stéphane Richard, autre adepte du mélange privé-public, parachuté en 2009 à France Télécom.
Imbroglios. Qu'en pense la Commission de déontologie de la fonction publique ? Après avoir validé le transfert de Richard, elle pourrait en faire de même pour Juniac : France Télécom et Air France étant privatisées, Bercy n'exerce plus aucune tutelle sur elles, quand bien même l'Etat en demeure actionnaire - il possède 15% du capital de la compagnie aérienne. Cette commission antipantouflage est bien plus stricte concernant les entreprises publiques ou parapubliques. Ainsi, le même Juniac avait été barré un an plus tôt de la présidence d'Areva.
Faute d’être tempérée, la valse privé-public dégénère en imbroglios, la Commission de déontologie assortissant ses feux verts d’une interdiction de fréquenter certains décideurs : ainsi, l’actuel PDG de France Télécom n’a pas le droit d’entrer en contact avec ses anciens collègues de Bercy ; tout comme son prédécesseur n’avait pas le droit de rencontrer les industriels