La direction d'Areva a convoqué en urgence les syndicats au niveau européen après la divulgation d'informations sur ses projets de suppressions d'emplois en Belgique et en Allemagne, où le dirigeant du groupe nucléaire français a subitement démissionné.
Ulrich Gräber, 63 ans, a annoncé à ses employés sa démission de son poste de directeur de la filiale allemande d'Areva, en raison de la réorganisation attendue des activités outre-Rhin avec la sortie allemande du nucléaire.
«Je considère qu'il est exceptionnellement important que les prochaines années soient caractérisées par la continuité et la stabilité au sein du conseil de direction» de la filiale allemande d'Areva, explique-t-il dans son courriel daté de mercredi, dont l'AFP a eu copie.
«J'ai maintenant 63 ans et je suis convaincu que la réalisation du plan stratégique pour la région allemande, qui continuera au-delà de 2020, doit être associée à une nouvelle direction allemande», écrit-il.
«Plan d'action stratégique»
En pleine réorientation après la catastrophe de Fukushima et la fin de l'ère d'Anne Lauvergeon, le géant nucléaire français et son nouveau patron Luc Oursel vont présenter en décembre un vaste «plan d'action stratégique» destiné à remettre à plat les perspectives de l'ensemble des activités du groupe.
La chute de la demande de combustible nucléaire entraîné par l'arrêt de centrales japonaises et allemandes a déjà contraint Areva à suspendre deux mois la production dans deux usines françaises de conversion d'urani