Menu
Libération

Crise grecque : l’Union désemparée

Article réservé aux abonnés
Les Européens, Sarkozy et Merkel en tête, vont tenter de mettre fin à leurs désaccords persistants avant mercredi.
publié le 21 octobre 2011 à 0h00

Une Europe au bord de la crise de nerfs en proie à un bras de fer de ses deux leaders, Paris et Berlin. Au pied du mur, l'Europe prie les marchés de patienter jusqu'à mercredi. Où un deuxième sommet de la dernière chance aura lieu, afin de parvenir à une «réponse globale» sur la question des dettes souveraines.

Face à une Europe impuissante, la Grèce, elle, a connu sa première victime après 48 heures de grève générale contre un plan d’austérité censé diminuer le déficit abyssal du pays et lui éviter la faillite. Alors que des heurts opposaient des anarchistes au service d’ordre d’un syndicat proche du Parti communiste, un maçon de 53 ans est décédé d’une crise cardiaque.

Toute la journée d'hier, l'Europe a vécu au rythme de rumeurs contradictoires sur la tenue - ou le report - du sommet de dimanche à Bruxelles. Un sommet présenté comme «décisif» depuis des jours afin de trouver une issue à la crise… mais sur lequel peine à s'accorder le couple franco-allemand. Cette nervosité n'a pas tardé à s'étendre aux places boursières, doutant de la capacité des 17 pays de la zone euro à se mettre d'accord.

L'Allemagne aurait envisagé de reporter le sommet, a alerté le quotidien Die Welt, citant des sources dans l'entourage d'Angela Merkel. La réunion aura bien lieu, ont vite rectifié d'autres sources gouvernementales. Puis, nouvelle douche froide, lorsque les mêmes ont précisé que le sommet de dimanche ne tranchera pas la question cruciale : le renforcement du F