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Libération

L’inévitable recapitalisation des banques se précise

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publié le 21 octobre 2011 à 0h00

Le diagnostic est désormais partagé par les instances internationales et la Commission européenne : pas de sortie de crise envisageable sans une recapitalisation «d'urgence» des banques de la zone euro. Leur bilan est en effet truffé d'actifs toxiques, hérités de la crise des subprimes de 2008, et d'investissements (longtemps réputés sans risque) en obligations souveraines grecques, mais aussi portugaises, espagnoles et italiennes. «Les banques, c'est le sang de l'économie, confirme un grand banquier français. L'Union européenne doit éradiquer les risques d'anémie.» En revanche, la posologie à appliquer fait toujours débat. D'abord sur son ampleur. Personne ne sachant exactement ce que les banques cachent sous leur capot, difficile de déterminer le montant exact de capitaux à injecter dans le système financier, pour éteindre tous les risques de contagion. Du coup, chacun y va de son estimation.

Pour le FMI, 100 à 200 milliards d’euros seraient nécessaires. De grandes banques d’affaires américaines avancent des sommes plus élevées encore : 275 milliards d’euros de l’avis de Goldman Sachs, 298 milliards pour Morgan Stanley… Aujourd’hui, l’Autorité bancaire européenne (EBA) va dévoiler sa propre estimation, qui tiendra cette fois compte des risques liés à une décote de la dette grecque et de la nécessité, pour les banques, de respecter, dès 2013, un ratio de fonds propres dur (le «Tiers-one», composé du capital des réserves et des résultats non distrib