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Libération

Le Fonds de secours au cœur de la discorde

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publié le 21 octobre 2011 à 0h00

Renforcer le Fonds européen de stabilité financière (FESF) était l’enjeu numéro 1 du prochain Conseil européen. Ce devait être le vrai signal d’une volonté de sauver la monnaie unique d’une crise, qui, après la Grèce, menace l’Espagne et l’Italie. Aussi, l’aveu, hier soir, du couple franco-allemand, qu’il n’y aurait pas de décision sur le FESF, dimanche, a fait l’effet d’une bombe.

La fracture entre Paris et Berlin est telle, que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont décidé de se voir dès demain soir à Bruxelles. Un deuxième sommet de la zone euro est d'ores et déjà promis pour «au plus tard mercredi». On espère qu'il pourra régler cet épineux dossier. Créé en mai 2010, le FESF, caisse de secours aux pays de la zone euro en difficulté, vient tout juste d'être porté de 250 milliards à 440 milliards d'euros. Mais ce montant est unanimement jugé insuffisant, comparé aux besoins, qui varient, selon les analystes, entre 1 000 et 2 000 milliards d'euros, pour éviter une contagion de très grande ampleur de la crise. Cela fait des semaines que France et Allemagne n'arrivent pas à s'entendre sur le devenir du FESF.

Pour l’Elysée, l’idéal serait que le Fonds se transforme en une véritable banque, pouvant se refinancer directement auprès de la Banque centrale européenne (BCE), ce qui lui ouvrirait un robinet illimité de liquidités. Mais tant Berlin que Francfort (siège de la BCE) ne veulent en entendre parler, au motif qu’elle déroge aux traités européens. L’Allemagne est hostile