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Libération

Un défaut partiel d’Athènes à l’horizon

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publié le 21 octobre 2011 à 0h00

Analystes financiers, économistes… font tourner leurs modèles pour évaluer l’impact d’un abandon partiel des 360 milliards d’euros de dette grecque par les principaux créanciers du pays. Sans réussir à accorder leurs violons. Le 21 juillet, sommet européen à Bruxelles. Tout semble réglé : l’enthousiasme est général. L’accord prévoit une participation «volontaire» des banques, des compagnies d’assurance ou des fonds d’investissement au processus de restructuration de la dette grecque. CarAthènes ne peut plus rembourser les détenteurs d’obligations d’Etat dont la maturité arrive à échéance.

Il faut trouver une solution. L’idée du 21 juillet est simple. Pour soulager les finances de la Grèce, les détenteurs d’obligations peuvent les échanger contre de nouvelle. L’intérêt ? Transformer une obligation à 3 mois, 5 ans ou 10 ans en une obligation à 30 ans. Avec en prime, la certitude pour les créanciers de retrouver au terme de cette échéance leur mise de départ… Mais depuis patatras.

«L'accord du 21 juillet est dans les choux, estime un économiste. L'Europe peut mettre en musique les mesures décidées le 21 juillet, mais il est trop tard aujourd'hui. Elles ne répondent plus à la situation.» La notion même de décote de la dette grecque est en question. «Tout le monde parle de 21%, maisc'est une fausse décote», estime Jean-Louis Mourrier d'Aurel. Explication : une obligation qui avait été payée 100 euros et qui n'en valait plus que 40 le 21 juillet p