Alors que nos concitoyens s’étonnent s’inquiètent, s’énervent chaque jour de l’incapacité de l’Europe à lutter contre la crise, il est temps pour les fédéralistes européens du groupe Spinelli de rappeler les doux rêveurs inter-gouvernementalistes aux réalités : l’euro est une monnaie unique qui ne pourra survivre si chaque Etat nation continue d’en faire à sa guise en matière économique et budgétaire. C’est cette conciliation de l’impossible à laquelle se livrent les chefs d’Etat et de gouvernement depuis des mois et les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le fait est que gérer une monnaie unique avec 17 politiques économiques séparées relève de la quadrature du cercle. Certes, depuis 2008, des décisions fortes ont été prises. A force d’atermoiements, toutefois, elles sont intervenues trop tard et n’ont pas eu la portée requise. Le plan du 21 juillet l’a démontré. L’eurozone a besoin des instruments d’une vraie politique économique, budgétaire et fiscale.
A court terme, il faut ajuster le plan de soutien à Athènes avec des moyens et des objectifs plus adaptés à l’état de l’économie grecque. Un nouveau partage du fardeau avec le secteur privé est nécessaire. Un plan de recapitalisation bancaire européen, conditionné à des comportements responsables, pourrait seul restaurer la confiance interbancaire indispensable au financement de l’économie réelle. La construction d’un Etat hellène moderne heurtera des intérêts privés puissants exemptés d’impôt. Pour accompagner au mieux ce