Extrême nervosité à Berlin… Jamais la chancelière n’a paru si déstabilisée, à l’heure où la solidité de la zone euro dépend plus que jamais de l’Allemagne. De nouveau, les députés de sa majorité lui mettent des bâtons dans les roues et exigent d’être consultés avant toute décision sur le sauvetage de la Grèce. In extremis, Angela Merkel a annulé la déclaration qu’elle devait faire vendredi devant le Parlement.
Confortés par une décision de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe - qui oblige désormais le gouvernement à obtenir le feu vert préalable de la commission budgétaire du Bundestag pour ce qui touche à la crise européenne de la dette - les députés allemands, tous partis confondus, sont montés au créneau ces dernières heures. «Nous avons besoin de temps pour réfléchir. Un tel sujet ne peut être expédié en une heure», a répété, jeudi, Volker Kauder, le chef de file des députés conservateurs. «Le gouvernement a besoin d'une décision du Bundestag, ou au moins de sa commission des finances, avant de s'engager… C'est nouveau, mais les gouvernements européens vont devoir s'y habituer», a martelé l'influent député.
«Minutie». En clair, le Parlement ne veut plus être une simple chambre d'enregistrement et se refuse à signer un chèque en blanc pour sauver la Grèce. Rainer Brüderle, le chef de file des libéraux, alliés à la CDU au pouvoir, a piqué une colère quand il a vu que l'on soumettait à leur avis des projets d'accord encore en anglais : son