Ce n'est pas encore l'orage, mais c'est un sérieux coup de tonnerre. En menaçant, lundi dernier, d'abaisser la perspective de la France, de «stable» à «négative», préalable à une éventuelle dégradation de son triple A, l'agence de notation Moody's a pétrifié la Sarkozie. Pour le président de la République, qui se présente comme le garant de ce label permettant d'emprunter à moindre frais sur les marchés, cette annonce sonne comme un début de désaveu. Un avertissement d'autant plus cruel qu'il y a quatre mois à peine, le chef de l'Etat présentait encore son bilan comme le socle de la crédibilité française sur les marchés. «Ceux qui auront l'idée de revenir sur le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, de revenir sur la réforme des retraites, ou de refuser une règle d'or qui obligera tous les gouvernements à prévoir un budget en équilibre à terme, [provoqueront] l'explosion de la dette, l'explosion des déficits et l'impossibilité de la France de se financer», prévenait ainsi Nicolas Sarkozy, au cours d'une conférence de presse sur le grand emprunt. Ingrates, les agences de notation ? Ou peu convaincues par le train de réformes vendues par l'Elysée ? Tour d'horizon des grands dossiers du quinquennat qui ont pesé, dans un sens ou dans un autre, sur le déficit de la France.
Réforme des retraites : une caution pour les agences ?
Non prévue au programme du candidat Sarkozy en 2007, la réforme des retraites a été justifiée par la