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Libération

En Grèce : «UE, BCE, FMI, dehors !»

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publié le 27 octobre 2011 à 0h00

Derrière le Hilton d'Athènes, Ghiorghos a installé son stand de drapeaux pour la fête nationale du 28 octobre, anniversaire du non à l'ultimatum de Mussolini en 1940. Mais, malgré les invocations multiples au patriotisme, cette année, dit-il, «le client se fait plus rare car les gens n'ont pas d'argent et ils demandent tous un coup de ciseaux dans le prix de 10 euros». «Coupe» : le mot est sur toutes les lèvres depuis qu'il est apparu qu'une décote massive de la dette de plus de 350 milliards d'euros, jadis écartée avec indignation par le gouvernement, était devenue non seulement inévitable, mais aussi décidée par «l'étranger». Un coup supplémentaire à la fierté nationale, après les mesures de rigueur imposées par la «troïka» des bailleurs de fond (UE, BCE et FMI) en échange de deux prêts de plusieurs dizaines de milliards d'euros. Et qui suscite la polémique sur l'ingérence de plus en plus perceptible des instances supranationales dans la politique intérieure et le fonctionnement de l'Etat.

Longtemps, la plupart des Grecs ont vu dans les institutions européennes et les divers «paquets Delors» un ancrage démocratique et une manne de subventions ayant permis l'ascension vertigineuse de leur niveau de vie. Mais, après deux ans de rigueur, l'inscription qui revient le plus souvent sur les banderoles des manifestants est «Troïka UE-FMI-BCE dehors», le gouvernement socialiste de Georges Papandréou étant accusé, au mieux - par la droite - de n'avoir aucune prise s