Menu
Libération

L’Italie accepte «des décisions nécessaires»

Article réservé aux abonnés
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 27 octobre 2011 à 0h00

«La crise économique révèle la distance entre les institutions et les citoyens ! Même le Parlement européen prend des mesures en rupture avec la volonté populaire.» Alors que l'Italie est depuis plusieurs semaines étroitement surveillée par la Banque centrale européenne et par le couple franco-allemand, l'élu de la Ligue du Nord, traditionnellement europhobe, Francesco Speroni a relancé, hier à Strasbourg, les accusations d'ingérence étrangère qui violerait la souveraineté populaire italienne. La veille, le ministre du gouvernement Berlusconi et patron de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, avait lui aussi dénoncé «l'exécution» de Silvio Berlusconi par la Banque centrale européenne.

Au cours du mois d'août, le président sortant de la Banque centrale européenne, le Français Jean-Claude Trichet, et son successeur, l'Italien Mario Draghi, avaient adressé une lettre détaillée au gouvernement de Silvio Berlusconi pour le presser d'adopter des mesures de rigueur et des réformes structurelles, à commencer par celle des retraites et du marché du travail. De son côté, l'ancien commissaire européen Mario Monti est allé jusqu'à parler d'une Italie soumise aux décisions «d'un gouvernement technique supranational et des marchés ayant son siège entre Bruxelles, Francfort, Berlin, Londres et New York». Avant d'ajouter que, «en tant qu'européiste», il voyait «tous les avantages d'une contrainte externe pour un pays peu enclin à se soucier de l'intérêt des